Victor Hugo et ses acteurs
De Danièle Gasiglia
Mise en scène : Jean-Paul Zennacker
Assistante : Sophie Bezançon
Avec : Maryne Bertiaux, Sophie Bezançon, Bénédicte Bianchin, Aline Boone, Laetitia Chauveau, Nathalie Savalli Chikhaoui, Yann Coeslier, Jo Douheret, Carole Gioan, Sylvie Guichenuy, Virginie Kartner, Jérôme Keen, David Marquet, Karim Melayah et Jean-Paul Zennacker
Site internet : Répétitions Mouvementées
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Galerie photo / Revue de presse
La première ébauche de la pièce a été présentée à l’occasion du bicentenaire Hugo en lecture-spectacle le 17 avril 2002 à Sarcelles, salle André Malraux, dans une mise en espace de Jean-Paul Zennacker, et a fait l’objet d’un compte rendu élogieux dans L’Avant-Scène Théâtre.
Assistante : Sophie Bezançon
Avec : Maryne Bertiaux, Sophie Bezançon, Bénédicte Bianchin, Aline Boone, Laetitia Chauveau, Nathalie Savalli Chikhaoui, Yann Coeslier, Jo Douheret, Carole Gioan, Sylvie Guichenuy, Virginie Kartner, Jérôme Keen, David Marquet, Karim Melayah et Jean-Paul Zennacker
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La première ébauche de la pièce a été présentée à l’occasion du bicentenaire Hugo en lecture-spectacle le 17 avril 2002 à Sarcelles, salle André Malraux, dans une mise en espace de Jean-Paul Zennacker, et a fait l’objet d’un compte rendu élogieux dans L’Avant-Scène Théâtre.
La deuxième ébauche de la pièce a été présentée en lecture-spectacle le 16 septembre 2005 à la Sorbonne Nouvelle (Université de Paris III), dans une mise en espace de Jean-Paul ZENNACKER avec notamment :
Jean-Paul Zennacker, Gabrielle Forest, Jacques Bondoux, Louis Le Goff, Mathilde Wandenberghe. La pièce actuelle a été créée dans le cadre du 2ème festival Hugo en Janvier 2007 au Théâtre 13 (Ville de Paris) et au Pavillon des Ateliers (Mairie de Paris) sous la conduite de Jean-Paul Zennacker avec Jean-Paul Zennacker, Christine Farenc, Bénédicte Bianchin, Alain Leclerc, Kate Blanchard.Crée au musée d'Orsay à Paris (en janvier-février 2011), ce spectacle a représenté la France au 1er Festival "GARDEN OF GENIUSES" de Russie en septembre 2011.
Note sur l'acteur
Yann Coeslier prête à Mounet-Sully sa fougue, sa passion, son énergie. Pareil à un jeune lion - superbe et généreux, bien sûr -, l’acteur est presque constamment en mouvement, même quand il est assis, manifestant le besoin du personnage d’aller de l’avant, de refuser un jeu préétabli. Bien décidé à défendre ses choix, même face à Hugo, Mounet-Sully fait preuve d'audace. Yann Coeslier la montre bien mais aussi l’intelligence de Mounet, qui connaît parfaitement l’art de tenir en haleine son public, même quand il n’est pas en scène. Lorsque Paul Meurice lui demande de se lever et de tonner « Marion », Yann Coeslier se lève et regarde Maria Favart comme s’il allait lui asséner ce coup violent. Mais il n’en est rien et l’obéissance dans le geste n’est qu’un leurre pour mieux désobéir ensuite. Très différente de la voix de bronze de Jean-Paul Zennacker, la voix de Yann Coeslier passe du baryton au ténor, se nuançant selon les émotions et les situations. Cette voix devient plus fragile, par exemple, quand il incarne Ruy Blas, rappelant par moments la musicalité si poétique d’un Gérard Philipe dont les enregistrements nous donnent aujourd’hui une idée. L’impétueux et indomptable Mounet fait place à un homme impulsif mais sensible et vulnérable. L’interprétation de Triboulet, que le véritable Mounet-Sully n’a jamais voulu jouer, mais à laquelle je l'ai imaginé s’exerçant, est saisissante. Yann Coeslier réussit à modifier son visage, à devenir, lui qui a de la prestance et un physique de jeune premier, presque difforme. Ses traits sont altérés, son dos se recroqueville, son pied se retourne, ses mains se crispent, puis Lise fait son apparition et Triboulet redevient Mounet-Sully. Ce jeune acteur a indéniablement ce que l'on appelle de la présence et un grand talent ; il a, à l'évidence, le désir très vif de capter l'attention, de séduire, de toucher au cœur. Et il y réussit.
Yann Coeslier prête à Mounet-Sully sa fougue, sa passion, son énergie. Pareil à un jeune lion - superbe et généreux, bien sûr -, l’acteur est presque constamment en mouvement, même quand il est assis, manifestant le besoin du personnage d’aller de l’avant, de refuser un jeu préétabli. Bien décidé à défendre ses choix, même face à Hugo, Mounet-Sully fait preuve d'audace. Yann Coeslier la montre bien mais aussi l’intelligence de Mounet, qui connaît parfaitement l’art de tenir en haleine son public, même quand il n’est pas en scène. Lorsque Paul Meurice lui demande de se lever et de tonner « Marion », Yann Coeslier se lève et regarde Maria Favart comme s’il allait lui asséner ce coup violent. Mais il n’en est rien et l’obéissance dans le geste n’est qu’un leurre pour mieux désobéir ensuite. Très différente de la voix de bronze de Jean-Paul Zennacker, la voix de Yann Coeslier passe du baryton au ténor, se nuançant selon les émotions et les situations. Cette voix devient plus fragile, par exemple, quand il incarne Ruy Blas, rappelant par moments la musicalité si poétique d’un Gérard Philipe dont les enregistrements nous donnent aujourd’hui une idée. L’impétueux et indomptable Mounet fait place à un homme impulsif mais sensible et vulnérable. L’interprétation de Triboulet, que le véritable Mounet-Sully n’a jamais voulu jouer, mais à laquelle je l'ai imaginé s’exerçant, est saisissante. Yann Coeslier réussit à modifier son visage, à devenir, lui qui a de la prestance et un physique de jeune premier, presque difforme. Ses traits sont altérés, son dos se recroqueville, son pied se retourne, ses mains se crispent, puis Lise fait son apparition et Triboulet redevient Mounet-Sully. Ce jeune acteur a indéniablement ce que l'on appelle de la présence et un grand talent ; il a, à l'évidence, le désir très vif de capter l'attention, de séduire, de toucher au cœur. Et il y réussit.
Danièle
Gasiglia-Laster
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