Jean Valjean

Jean Valjean
D'après Les Misérables, de Victor Hugo

Diffusée à partir de janvier 2010, cette création a été présentée pour deux avant-premières en février 2009 dans le cadre du

Festival international Victor Hugo…

Mise en scène : Jean-Paul Zennacker

Adaptation : Gilles Magreau et Jean-Paul Zennacker

Avec : Jean-Paul Zennacker, Jerôme Keen, Yann Coeslier, Philippe Millat-Carus, Bénédicte Bianchin, Maryne Berthiaux

Site internet : Valjean

Lire le dossier de présentation

Notre spectacle, adapté des Misérables, s'appelle à dessein : Jean Valjean. A travers ce roman fleuve, nous avons voulu nous concentrer sur la trajectoire du héros, cerner la personnalité du personnage, mettre en vie les nuances de sa considérable évolution humaine. Avec Jean Valjean (Jean-Paul Zennacker), vous retrouverez les trois principaux personnages qui marquent son destin : Javert (Alain Leclerc), Thénardier (Patrick Harivel), Cosette (Maryne Berthiaux), et au second plan les présences de Myriel, de la malheureuse Fantine, de la monstrueuse Thénardier, du père Fauchelevent et plus tardivement de Marius (Yann Coeslier).

Notre volonté est que chaque spectateur, qu'il connaisse parfaitement tout le romain, qu'il l'ait effleuré ou même qu'il l'ignore, puisse suivre clairement le déroulement de l'action.

Note de mise en scène

Je souhaite faire le plus possible une succession de fondus enchaînés. Le principe des fondus enchaînés "élisabéthains" marque une continuité de l'action dramatique ici centrée sur le héros: son parcours, ses évolutions. Valjean passe sans coupure anecdotique d'une action à une autre.
En n'oubliant jamais que notre obligation est de permettre à chaque spectateur, quelle que soit sa connaissance voire sa totale méconnaissance du roman, de suivre l'intrigue sans s'y perdre. 

Donc, on sort d'une scène et on entre directement dans la suivante avec l'appui d'une bande sonore et de changements de lumières.

Élément important pour cela: une structure placée en fond de scène, placée obliquement, de manière à dégager un côté plus proche du spectateur, et l'autre plus lointain, selon les lieux de déplacements. La structure régit toutes les entrées et sorties des acteurs. La parenté avec le système élisabéthain n'est pas fortuite (surtout pour Hugo).
Cette structure est couverte d'un ensemble de rideaux de tulle. Cela permet de préparer "derrière" les scènes suivantes; on commencerait en général les scènes derrière ces rideaux en tulle qui suggéreraient l'atmosphère et le lieu de la scène qui commence puis on viendrait jouer devant etc. (un peu le principe de la scène élisabéthaine avec le rideau central). Cela a un autre avantage important à mes yeux: suggérer en début de scène le lieu et l'atmosphère de l'action, puis estomper pour laisser libre cours au seul texte, aux acteurs... et à l'imagination du spectateur. 

Autre avantage enfin, par simple basculement de lumière, le tulle devient un "mur"; on peut donc pendant le jeu devant préparer derrière les meubles et accessoires de la scène à venir.

On utilisera également le tulle pour y faire apparaître de façon seulement suggérée tel personnage réduit à des apparitions monstrueuses comme Madame Thénardier.

Il m'a semblé important, puisque l'interprète le permettait, que la même actrice jouât Fantine puis Cosette. L'image de la mère, déchue, abîmée, à cause des règlements imposés par Valjean devenu le riche industriel Monsieur Madeleine, va se superposer sur celle de se fille que la Thénardier semble vouloir condamner au même sort.